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A la Une : Vérités ou science-fiction ?
Comme nous l'annoncions dans notre dernier bulletin, les réactions officielles n'ont pas tardé à se multiplier suite à la conférence de presse explosive de notre consoeur Francesca Minguela.
Des réactions critiques pour la plupart mais qui ne doivent pas non plus cacher un vaste mouvement d'adhésion et de sympathie qui se manifeste sur tous les forums d'opinion. De même, les sites ouverts par Francesca Minguela et ses collaborateurs pour soutenir sa campagne médiatique enregistrent de nombreuses inscriptions et la liste de candidatures spontanées, sur laquelle Mme Minguela s'est placée en première position, a déjà reçu plusieurs milliers d'inscriptions (voir notre dossier).
Il est indéniable que la principale force des propositions faites par l'ex-présentatrice fut de ne pas s'arrêter aux seules questions technologiques concernant la puce B7.66 mais de les englober dans un véritable projet de société future. Mais les hypothèses de Mme Minguela sont-elles réalistes, vraisemblables ou tiennent-elles seulement de la science-fiction ?
Parmi les réactions les plus attendues, il y a d'abord eu celle du professeur Altmon-Richard (lire ses déclarations) qui n'a pas hésité à parler de "folie dangereuse". Si "l'anticipation politique sociale" que fait la journaliste lui semble "relativement plausible à très long terme", il estime que "l'idée d'implanter dès maintenant, sans justification médicale, des milliers de puces de type B7.66 serait effectivement une folie dangereuse, ne serait-ce qu'à cause du manque de recul médical." Le professeur Altmon-Richard rappelle que même si, à ce jour, aucun symptôme inquiétant n'a été détecté (voir notre enquête) "personne ne connaît les effets réels de la puce B7.66 au-delà de quelques mois de fonctionnement [...] Je rappelle, une fois de plus, que les personnes sur lesquelles ces puces ont été implantées étaient des personnes âgées qui, du fait de leurs dégénérescences, n'avaient plus rien à perdre. [...] Je serais moi-même incapable de prédire quels seraient les effets de cette technologie implantée sur une personne jeune et saine au bout de dix, vingt ou trente années de fonctionnement. Personne ne peut le faire."
Le professeur a renouvelé son appel pour une utilisation exclusivement thérapeutique, strictement surveillée, de la puce B7.66 pour au mois les cinq prochaines années. Interrogé sur les risques internationaux évoqués par Francesca Minguela, le neurochirurgien a affirmé qu'un pays qui utiliserait les nouvelles neuro-puces sans aucune restriction courrait, d'une manière ou d'une autre, vers une catastrophe médicale. "Aucun gouvernement digne de ce nom ne prendrait le risque d'un tel pari." Il a, pour finir, rappelé que l'Organisation Mondiale de la Santé devrait très prochainement établir une charte qui encadrerait tous les tests faits à travers le monde.
Encore plus radicale fut la réaction de Jacob Meyer-Nassau, le président de l'association No Cyborg ! qui revendique aujourd'hui le nombre de 1,2 millions d'adhérents (voir notre enquête).
Selon lui, "Mme Minguela s'est montrée totalement irresponsable pour le seul plaisir d'attirer sur elle, une fois de plus, l'attention des médias."
Au-delà de l'idée d'implantation massive sans justification médicale de la puce B7.66, c'est tout le projet de société décrit par Francesca Minguela qui a été violemment rejeté par le président de l'association. Selon lui, "Mme Minguela s'est contentée de reprendre à son compte cet éternel scénario de science-fiction qui, depuis le XIXème siècle, prédit la dissolution de l'être humain dans le progrès technologique. "Un jour, nous ne serons plus que des machines et ce sera inéluctable", voilà ce que l'on nous répète tous les dix ans pour que, le jour venu, nous soyons tous dociles et résignés. Et pourtant, l'âme humaine existe encore : elle a toujours résisté et elle résistera toujours. L'art, la religion, la spiritualité ne disparaîtront jamais sous la masse froide des connaissances car l'Homme en a besoin simplement pour survivre. [...] On veut nous faire croire que les notions de bien et de mal, au fond, n'existent pas pour finalement ne plus nous laisser le choix." (lire la totalité de l'intervention)
Selon Jacob Meyer-Nassau, l'utilisation de la neuro-puce B7.66 doit tout simplement être interdite, même pour son usage médical : "il faut de toute façon admettre que chacun d'entre nous meure un jour ou l'autre et il ne faut pas tout accepter en croyant que l'on peut échapper à cela." Le seul point sur lequel il s'est dit d'accord avec Francesca Minguela est que "l'imminence des dangers qui nous guettent est telle qu'il ne nous est plus permis de prendre le moindre risque." Mais sa conclusion fut très différente : "l'interdiction doit être immédiate et totale, quels que soient les moyens à employer pour l'obtenir."
Quant à la nature des "moyens à employer", l'association No Cyborg ! a déclaré que, "pour l'instant", elle se contentait de réclamer officiellement auprès du ministère européen des Nouvelles Technologies un décret d'interruption de tous les programmes publics et privés d'expérimentation neuro-technologiques jusqu'à ce que le Parlement puisse voter une loi d'interdiction définitive. En cas d'échec, l'association n'exclut pas de lancer des actions "à la limite de la légalité" pour se faire entendre.
Chacun à leur manière, Francesca Minguela et Jacob Meyer-Nassau apparaissent aujourd'hui comme les deux principaux leaders d'opinion sur le sujet des neuro-puces. Chacun à leur manière, ils réclament une intervention claire et rapide de Kevin Martin-Syrat. Jusqu'ici, celui-ci a préféré faire preuve de prudence et de discrétion en mettant en avant sa "volonté d'écoute et de concertation pour bien comprendre et bien faire comprendre tous les enjeux de ce débat ." (voir notre dossier)
Combien de temps pourra-t-il encore attendre avant de donner clairement son avis et de prendre les premières grandes décisions sur ce sujet ?
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